ou le bon sens près de chez nous où l'on se pose quelques questions
Un brave maçon (pourquoi est-il brave?) maçonne durement pour sa petite entreprise et relance les devis qu'il espère voir transformer en travail.
Il constate que ses clients, en ce moment, ont quelques difficultés avec leurs financements, soit :
par la masse de papier a fournir (permis de construire, nouvelles réglementations, autorisation diverses et éco-prêt)
soit par la lenteur des banques a réaliser toutes les démarches de mise en place (plus de trois mois pour certaines, retard dans les éditions des offres de prêts, complexité avec prêt principal plus prêts à taux zéro plus prêt économie d'énergie etc....)
Pourquoi aider, l'industrie automobile dont la fabrication et les ventes sont faites à l'étranger, et pas les entreprises qui ne partiront pas à l'étranger comme le bâtiment.
L'âge de notre maçon aidant il se pose aussi la question de sa retraite.
Il a cotisé toute sa vie et pensait vendre son affaire pour s'assurer des revenus.
La crise n'aidant pas à la vente, il continue son activité en attendant des jours meilleurs et observe les débats :
sur les retraites,
sur les salaires,
sur les hauts salaires avec avantages annexes (logement de fonction + voiture + repas + etc..)
sur les retraites futures dites chapeau de 150 a 850 fois le tarif horaire.
Il ne veut pas se mesurer avec les brillants chefs d'entreprises multi-fonctions qui pilotent plusieurs entreprises mondialement connus.
'pourquoi faut-il leurs tirer les oreilles ' et y ajouter une forte polémique pour qu'ils se rendent compte de l'immense décalage avec la réalité économique quotidienne de 80% de la population, et leurs propres revenus ou retraites.
En caricaturant volontiers,
Combien de licenciement dans les entreprises pour payer son salaire?
Combien de comptes à découvert a 13% sur les entreprises, de frais d'impayés et de révolving a 21% sur les particuliers, pour compenser les erreurs de gestions et les spéculations hasardeuses des banques qui ont mis à mal l'économie mondiale?
Combien de fins de mois difficiles pour payer les spéculations sur les matières premières ou sur les produits dérivés dont il n'a pas bien compris, ni pourquoi, ni comment ça marche ?
Combien faudra-t-il de faillites augmentant le nombre de chômeurs avant d'aider les petites entreprises qui ne se délocalisent pas?
Combien d'augmentations de taxes pour payer les salaires de nos représentants et leurs retraites sur le meilleur mois alors qu'il faut de plus en plus de trimestres pour obtenir une peau de chagrin?
Un plus grand nombre d'heures de boulot a réaliser, Un travail toujours plus laborieux avec plus de cotisations pour payer le chômage, les assurances professionnelles et les RSI et caisses diverses en hausse,
Un 'travailler plus pour gagner moins'
Une plus grande misère humaine.
Une augmentation du pouvoir de l'argent et des dirigeants.
Face à ces éléments notre maçon à son niveau, il essaye de trouver des palliatifs pour ses clients.
Il dirige ses clients vers des refinancements auprès des intermédiaires en rachat de crédit afin que les nouveaux crédits n'aggravent pas les fins de mois déjà difficiles.
Il espère ainsi ne pas licencier et attendre des jours meilleurs!!.
Il souhaite voir un plan national pour le soutien à la construction afin de combler le retard de mise en chantier d'appartements et relancer le secteur du bâtiment neuf et de rénovation.
Ce plan devra intégrer le financement par les banques de tous les acteurs de ce secteurs qui commencent a être sinistrés (architectes, promoteurs, entreprises de gros œuvres, BTP, artisans charpentiers, maçons, plombiers, électriciens, carreleurs, serruriers, et aussi les particuliers)
Quand le bâtiment va tout va! il ne faut pas l'oublier même dans cette période de haute technologie, de haute finance, et de haute stratégie politique.
Par [Jean-François Fournier]
Jean Francois Fournier - Ancien banquier
Liens - 2 - 3 - immobilier
Régional - professionnels
Refannu - Maxibottin