Alors que les détenteurs de crédit immobilier peuvent, en théorie, changer d’assurances plus simplement qu’auparavant, les banques freinent des quatre fers pour tenter de conserver leurs parts de marché… et vous faire payer très cher.
C’est un poste de dépense hautement stratégique ! Alors que les taux sont au plus bas, le coût de l’assurance qui est assortie à votre emprunt pèse mécaniquement de plus en plus lourd. En principe, la loi vous permet désormais de faire jouer la concurrence pour dégotter une assurance moins chère que celle proposée par votre banque. Sauf qu’en pratique, les établissements bancaires usent de nombreux stratagèmes pour ralentir, voire bloquer vos démarches. Il faut dire que, pour eux aussi, ce marché, estimé entre 8 et 9 milliards d’euros, est devenu central…
Un premier maillon de la chaîne est ainsi verrouillée. Et ce n’est pas tout, car l’information apportée au client pour faire jouer la concurrence, une fois votre crédit souscrit, laisse également à désirer.
En dehors de la FSI, vous aurez beaucoup de mal à obtenir des informations prévient Astrid Cousin, porte-parole du courtier en assurance de prêt Magnolia : ”Les établissements n’ont pas l’obligation de les mettre bien en avant sur leur site, ou d’en faire mention à l’oral lors d’un rendez-vous Un marché pourtant libéralisé avec davantage de droits pour les consommateurs Des difficultés qui sont d’autant plus surprenantes que le marché a été largement libéralisé ces dernières années. Depuis 2015, et l’application de la loi Hamon, il est possible de résilier son assurance emprunteur pour aller voir la concurrence durant les 12 mois suivant la signature du contrat. Mieux : depuis 2018, et une réforme du code de la Consommation du sénateur Martial Bourquin, il est possible de renégocier annuellement son contrat à date d’anniversaire pour obtenir une assurance individuelle par délégation, c’est-à-dire faire des infidélités à sa banque pour aller voir un établissement plus attractif.
la démarche n’est là encore pas toujours simple... “Environ 30% des banques ne répondent pas à la demande de renégociation”, note Martial Bourquin, sénateur socialiste à l’origine d’une réforme du code de la consommation et fin connaisseur de l’assurance emprunteur.
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